HISTORACING FESTIVAL DIJON 2012 : LE REPORTAGE
- Régis PREVOST
- 10 avril 2012
- 1 comment
LE REPORTAGE
Textes Jacques Furet, Photos Oneshooting
HISTORACING FESTIVAL DE DIJON : DE BON AUGURE !
Le Challenge Formula Ford Historic France a dévoilé son millésime 2012 au détour des grandes courbes du circuit de Dijon-Prenois. A l’affiche de cet Historacing Festival, où près de 300 autres pilotes les avaient rejoint, les protagonistes du Challenge ont démarré leur saison de la plus belle façon qui soit.
Qualifs : Réchède attend son heure
Trente deux monoplaces prennent la piste pour cette première confrontation chronométrique de l’année. Dès l’amorce de la séance, Alain Girardet affirme ses prétentions en hissant sa Van Diemen RF79 en haut des feuilles de temps, malgré la résistance de son compatriote Pierre-Alain Lombardi au volant de son habituelle Lola T540. Dès lors, on semble s’acheminer vers une première ligne 100% helvète, quand Olivier Réchède surgit à 1’30’’ du damier pour s’emparer définitivement de la pole.
Dans cette première hiérarchie suivent, sans grande surprise, Michel Ghio et Xavier Michel, tous deux en Van Diemen RF81, alors que le trio de tête de la classe A est tout aussi conventionnel avec, groupés en 8/10 de seconde, Bernard Pesenti (Lotus 59F), Régis Prévost (Mc Namara FCA Mk3) et Thierry Gallo (Merlyn MK20A), que suit l’Anglais Dave Lowe (lotus 69).
Du côté des débutants, certains n’ont pas mis longtemps a se familiariser avec le Challenge Formula Ford Historic. Tel le Gardois Thibaut Richard (Van Diemen RF78), qui se permet le luxe d’un septième chrono absolu, au nez de son propre père Bernard. Quelle entrée en matière pour quelqu’un qui avoue avoir appris le tracé de Dijon sur un jeu vidéo !
Lui aussi pointé dans le Top 10, le Portugais Joao Campos Costa (Merlyn MK24) s’en sort également avec les honneurs pour sa première incursion dans l’hexagone. Conquis par le niveau du Challenge, il a déjà prévu de revenir à Spa.
Un peu plus loin, le Suisse Jean Dionisotti (Royale RP29), transfuge de la Formule Ford Kent, est lui aussi déjà dans le bon rythme.
D’autres en sont encore à découvrir le pilotage en course d’une Formule Ford, comme le journaliste Michel Guegan (Merlyn MK29), Charly Lanquetin (Ray F81) ou Line Piguet. Une charmante Suissesse venue goûter à la monoplace sur l’ancienne Van Diemen d’Alain Girardet, quelques années après avoir écumé les courses de côte et les slaloms de son pays natal.
Course 1 : Réchède n’a pas craqué
Samedi, au prix d’un superbe départ, Olivier Réchède se porte immédiatement au commandement de la course 1. Il va y rester jusqu’à l’arrivée, mais non sans mal ! Durant les dix premiers tours, Pierre-Alain Lombardi, Alain Girardet et Michel Ghio ne le lâchent pas d’un mètre, tous prêts à tirer profit de la moindre de ses erreurs. Mais c’est l’inverse qui va se produire. Alain Girardet perd d’abord pied en effectuant une petite séance de « hors piste », puis Pierre-Alain Lombardi et Michel Ghio, trop occupés par leur propre duel, finissent par lâcher prise à leur tour.
Olivier Réchède entame ainsi la saison 2012 comme il avait achevé la précédente ; au sommet du podium. Derrière les quatre hommes forts du jour, Xavier Michel prend la cinquième place à l’issue d’une course en solitaire, durant laquelle sa position n’a jamais varié.
Dans la même classe B, Bernard et Thibaut Richard suivent aux sixième et septième rangs, le père réussissant pour le coup à contenir les assauts de son irrespectueux fiston. Cela promet pour la suite…
Côté classe A, la belle surprise est à mettre au crédit de Dave Lowe, que l’on n’avait pas revu en piste depuis son accident de l’an passé à LM Story. Après s’être débarrassé de Bernard Pesenti, puis de Régis Prévost, le Britannique s’est porté en tête à la mi-course. Malgré un tête-à-queue en fin de parcours, Régis Prévost sauve sa deuxième place devant Joao Campos Costa, pourtant parti lui aussi à la faute quelques boucles plus tôt, Raoul Scultore (Alexis MK15B) et Yves Leroy, qui partage le volant d’une Dulon LD4 avec son fils Thomas.
Moins heureux, Thierry Gallo, éliminé dès le deuxième tour sur casse moteur et Bernard Pesenti, également contraint à l’abandon alors qu’il évoluait dans le trio de tête de cette classe A, n’ont pas eu le plaisir d’apercevoir le drapeau à damier.
Course 2 : Lombardi, 33 ans plus tard
Une petite nuit de sommeil et tout ce beau monde se retrouve au départ de la course 2, le dimanche matin. Encore une fois, Olivier Réchède est le plus prompt au départ et cela d’autant plus aisément que Pierre-Alain Lombardi loupe complètement son envol. Mais cette fois, la démonstration du Palois tourne court. Après seulement trois tours, Olivier Réchède regagne son stand suite à une défaillance de son moteur, laissant dès lors Pierre-Alain Lombardi, Alain Girardet et Michel Ghio se livrer une somptueuse bataille pour sa succession.
Après s’être succédés au commandement à de multiples reprises, les deux Suisses achèvent la course dans cet ordre, franchissant la ligne d’arrivée pratiquement de front. Déclaré vainqueur pour 91/1000 de seconde ( !), Pierre-Alain Lombardi n’avait encore jamais remporté une course de Formule Ford Historique à Dijon. En revanche, il s’y était déjà imposé en Formule Ford… moderne, 33 ans auparavant et au volant du même châssis Lola entre-temps retrouvé et restauré !
Décidemment bien seul durant ce week-end, Xavier Michel suit à nouveau à bonne distance, alors que derrière lui, le journaliste Jean-Jacques Deverly glisse sa Van Diemen entre celles des Richard père et fils.
L’issue de la course sera tout aussi incertaine en classe A. Longtemps leader, Régis Prévost y perd finalement la victoire dans l’ultime tour face au récidiviste Dave Lowe pour 57/1000 de seconde. Dans leurs roues, Raoul Scultore complète le tiercé gagnant.
Parmi les quelques pilotes pris en flagrant délit de tête-à-queue (notamment Millward, Leroy et Lanquetin), Gérard Delprat (lola T540) laisse ainsi filer une belle huitième place.
Les premières petites casses réparées, le moral des uns et des autres gonflé ou regonflé, les acteurs de la Formula Ford Historic se retrouveront début mai pour partager de nouvelles aventures dans le cadre du Grand Prix de Pau Historique. « Le » rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte pour tout pilote digne de ce qualificatif…
mahul
16 avril 2012 (13:34)
Beau compte rendu ! il me tarde de vous rejoindre mais toutes les voitures qui m’interessaient sont vendues (alexis mk 14 etc…)
sportivement
pierre-henry mahul