Grand Prix de France Historique – Magny-Cours : Compte rendu, photos et résultats
- Régis PREVOST
- 3 juillet 2017
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Textes de Jacques Furet – Photos d’Hugues Mallet
Le COMPTE RENDU :
Un cinquantenaire arrosé
Certains anniversaires sont chargés d’une symbolique particulière. Celui lié à la présence du Challenge Formula Ford Historic au premier Grand Prix de France Historique de Nevers Magny-Cours est de ceux-là. Par un heureux hasard du calendrier, la course dominicale s’y est précisément déroulée 50 ans, jour pour jour, après la première compétition de Formule Ford jamais organisée au monde. C’était déjà un 2 juillet, mais de l’année 1967, du côté de Brands Hatch…
Ce rendez-vous du « 50th anniversary », plébiscité par 37 pilotes malgré l’absence des Anglais, forcément soucieux de fêter le même évènement sur le circuit du Kent, demeurera ainsi un marqueur important dans l’histoire du Challenge.
Qualifs : Belle a des ailes !
Malgré six forfaits de dernière heure, dont ceux de Xavier Michel et de Guillaume Blancardi (alors en tête du Challenge), c’est encore un peloton de belle facture qui prend possession du circuit nivernais, et de ses 4,4 kms, le vendredi en clôture de la première journée du Grand Prix.
Surement transcendé par l’enjeu, François Belle (Lola T540E) fait immédiatement honneur à son statut de leader potentiel du Challenge en imposant son tempo à la concurrence. Mieux encore, il sort de sa manche en fin de séance un chrono exceptionnel qui repousse celle-ci à plus d’une seconde pleine !
1,2’’, tel est le passif qu’Alain Girardet (de retour au volant de sa Crosslé 25F) doit accepter, alors que son temps l’invite à rejoindre son camarade du team Palmyr en première ligne.
Derrière eux, Christian Vaglio-Giors (Lola T540) et Gislain Genecand (Crosslé 30F), également en lice en F2 au cours du week-end, attendent eux aussi les dernières minutes de « qualif » pour figer une deuxième ligne 100% helvète. Suivent Stéphane Brunetti (Van Diemen RF79), parfaitement dans le coup comme à Charade, et le Monégasque Marc Faggionato (Lola T540E). Quant au reste des troupes, il pointe déjà à plus de trois secondes.
Bernard Richard (Lotus 69F), en neuvième position, signe la meilleure performance de la dizaine de pilotes engagés en classe A (Trophée Jo Siffert Watches), mais avec seulement trois petit dixièmes d’avance sur la Russel Alexis Mk14 de 1967 (l’ainée des Formule Ford en piste) de Brady Beltramelli. Régis Prévost, l’homme-orchestre du Challenge, complète le tiercé de tête aux commandes de sa Mc Namara FCA Mk3, de peu devant Grégoire Henrioud. Pour sa première apparition, le pilote suisse est parfaitement dans le coup aux commandes de sa très belle De Sanctis.
Parmi les autres « inédits », Michel Farizon aligne une Crosslé 55F afin d’honorer ce rendez-vous à domicile, tandis que Laurent et Pierre Dutoya se partagent le volant d’une Tecno de 1970.
Enfin, pour avoir explosé son radiateur sur la boîte de vitesse de Patrick Morrissey (Van Diemen RF81), Pierre-Alain Lombardi (Lola T540) aura le handicap d’aborder la phase de courses depuis la septième ligne.
Course 1 : Et puis, la pluie…
Samedi en début d’après-midi, les Formule Ford Historic succèdent en scène aux Formule 1 des FIA Masters Historic. Durablement installée depuis le matin, la pluie a déjà fait son œuvre, livrant aux pilotes une piste détrempée et piégeuse à souhait.
Pour avoir été le plus prompt à l’affronter, Gislain Genecand apparait en leader au premier passage, mais cède aussitôt le commandement à François Belle, puis la deuxième place à Alain Girardet.
Alors que chacun essaye tant bien que mal de jouer les équilibristes, le trio franchit le cap de la mi-course dans cet ordre, suivi de Christian Vaglio-Giors, Marc Faggionato et d’un Brady Beltramelli une nouvelle fois très performant sous la pluie.
La fin de course n’apporte aucun changement dans ce haut du tableau, hormis pour le même Beltramelli qui finit par céder sa sixième place à un Pierre-Alain Lombardi parfaitement revenu dans le match.
Malgré son forcing dans les derniers tours, Alain Girardet abandonne ainsi la victoire à François Belle pour moins de deux secondes. Après quelques figures libres, Gislain Genecand passe sous le damier vingt-sept secondes plus tard. Un écart conséquent qui souligne combien les deux premiers ont évolué un ton au-dessus de leurs poursuivants.
Remonté huitième au terme d’une course compliquée, Stéphane Brunetti s’en sort avec un résultat honorable, juste devant Jean-Jacques Deverly (Lola T540).
Côté classe A, il y avait donc Brady Beltramelli et… les autres. De ce côté-là, Grégoire Henrioud, le Belge Eric Lecluse (Lotus 61) s’en sortent avec les honneurs et la joie d’effectuer un passage sur le podium.
Bernard Richard, l’homme le plus rapide des essais, n’a pas eu cette chance : lâché par son moteur au bout de quatre tours, le Gardois en est quitte pour une longue soirée de mécanique…
Course 2 : Girardet aidé
Le dimanche, il revient au Challenge Formula Ford Historic le privilège de clore la première édition du GP de France Historique. Toujours très humide, la piste apparait toutefois un peu plus praticable et ira en s’asséchant au fil des tours.
Le premier bouclé, Pierre-Alain Lombardi, victime d’un départ houleux, manque à l’appel, tandis que François Belle, rejeté au-delà de la dixième place, voit déjà ses espoirs de doublé s’envoler.
Alain Girardet laisse le commandement à Gislain Genecand dès le troisième tour. A mi-course, les deux amis sont toujours roues dans roues, tandis que Christian Vaglio-Giors s’accroche à sa troisième place devant un étonnant Grégoire Henrioud, qui va bientôt écoper d’une demi-minute de pénalisation pour avoir dépassé lors de l’entrée en piste du Safety-Car suite à la sortie de piste de Stéphane Brunetti.
L’ultime rebondissement se produit dans le dernier tour. Victime d’un petit excès de fougue, Gislain Genecand s’offre une séance de hors-piste, ouvrant ainsi la porte à un Alain Girardet qui n’en demandait surement pas autant. Cette ultime boucle permet également à François Belle de réincorporer, in-extremis, le tiercé gagnant aux dépens de Christian Vaglio-Giors. Au vu de sa fin de course, menée dans des chronos record, il peut nourrir de sérieux regrets. Sans ce tumultueux départ, personne n’aurait été en mesure de le priver d’une seconde victoire…
Derrière Marc Faggionato et Jean-Jacques Deverly, pointés aux cinquième et sixième rangs, Laurent Majou (Royale RP21) et Ludovic Ingwiller (Van Diemen RF78) sont les autres pilotes de la classe B à entrer dans le top 10 général.
Meilleurs performers de la classe A, Brady Beltramelli et Bernard Richard se classent néanmoins devant eux à l’issue d’une fin de course là-encore mouvementée. Un tour de plus et le jeune troyen aurait certainement eu beaucoup de mal à préserver son bien face à un adversaire revenu sur lui à un rythme effréné.
Après avoir pu un moment songer à la victoire, Grégoire Henrioud se contente de la troisième place, devant Didier Mantz (Jomo JR7), Régis Prévost et Felix Godard (Merlyn MK20).
L’heure étant désormais à l’habituelle trève estivale, le Challenge reprendra ses droits à Nogaro au cours du premier week-end de septembre. François Belle s’y présentera en leader de la classe B (Challenge Motul), devant Alain Girardet et Gislain Genecand ainsi que Brady Beltramelli en tête de la classe A (Trophée Jo Siffert Watches) devant Bernard Richard et Didier Mantz.
Les PHOTOS :
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Les RESULTATS :
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