Grand Prix de Pau Historique 2017 : Compte rendu, photos et résultats
Textes de Jacques Furet – Photos d’Hugues Mallet
Le COMPTE RENDU :
L’année Girardet
Chaque année, le plateau du Challenge Formula Ford Historic constitue l’une des pièces maitresses du Grand Prix de Pau historique. Et tout aussi régulièrement, un solide contingent de pilotes britannique vient se joindre aux habituels protagonistes français et suisses, histoire d’en relever encore un peu plus le niveau général. Et qu’importe si le rendez-vous se contente d’un statut d’épreuve joker au Challenge, le tracé urbain de Pau Ville, par son aura, sa dureté et son histoire, se suffit à lui-même. Y gagner n’a pas de prix, sinon celui du talent et de l’adresse qui permet d’en déjouer les traitrises.
Qualifs : Un verdict sans appel
Avant même que ne débute la séance d’essais qualificatifs, le plateau a déjà perdu l’un de ses favoris dès les essais libres : Pierre-Alain Lombardi (Lola T540) porte-moyeu cassé, Dès la «qualif » entamée, c’est au tour de l’Anglais Brian Morris (Lola T202) de quitter brutalement et définitivement la scène. Sans attendre, Pau est déjà à la hauteur de sa réputation !
A l’instant où les essais sont momentanément interrompus par cet accident, Alain Girardet, qui va alterner Formule Ford et F2 durant le week-end, pointe déjà en tête de la hiérarchie devant Gislain Genecand (Crosslé 30F) et le Britannique Callum Grant (Merlyn MK20), qui ne manque jamais l’occasion de venir se confronter aux pilotes du Challenge à Pau.
Impérial, Alain Girardet poursuit son effort et boucle la séance avec plus d’une seconde d’avance sur son ami Gislain. Est-ce son inhabituelle monture qui lui donne des ailes ? Lâché par le moteur de sa propre Crosslé, le « poleman » s’est rabattu en dernière minute sur une Lola T540 du team Palmyr. Et pas n’importe laquelle ; celle que pilote habituellement l’un de ses plus farouches adversaires, François Belle !
Pour l’obtention du troisième temps, Niel Fowler (Merlyn MK11/17), vainqueur de l’une des deux courses de l’an passé, coiffe finalement son compatriote Callum Grant de 31/1000 de seconde, tandis que suivent les trois pilotes français les plus rapides, dans l’ordre : Guy James (Crosslé 35F), Bernard Richard (Lotus 69F) et Alain Simon (Van Diemen RF80), plus habitué à rouler dans le Trophée Kent, mais qui ne voulait pas rater cette occasion de goûter aux saveurs du GP de Pau.
C’est également le cas de Thierry Gallo. A défaut de pouvoir y courir avec sa Tecno F3 1000 cm3, le Marseillais a loué une Royale RP21 chez Racing Car Mews, l’écurie dirigée par Didier Mantz, lui-même engagé sur sa Jomo JMR7.
Côté Britanniques, le vétéran Robs Lamplough, pilote de F2 en son temps, hisse sa Winkelmann au 16ème rang, se montrant ainsi plus rapide que quatre de ses compatriotes, dont Mike Waite (Van Diemen RF80). Ce résident de Manchester, excellent pilote de Formule Ford moderne dans les années 90, reprend du service cette saison après une pause de 16 ans !
Enfin, nos Béarnais sont bien évidemment déjà en action. Si Français Bugat (Royale RP24) tire son épingle du jeu avec un joli 10ème temps, le duel père/fils est engagé chez les Cantounat (Jean-Jacques sur une Van Diemen RF80 et Sébastien à bord d’une RF79), alors que Denis Cassou (Van Diemen RF81) reprend ses marques au sortir d’une longue absence.
Course 1 : Du grand Girardet et du bon Grant
Dimanche matin, le départ est à peine donné que Robs Lamplough et Denis Cassou s’accrochent à la sortie de l’épingle du Lycée. Le temps de dégager leurs autos et la course est relancée avec un Alain Girardet aussi véloce que lors des essais de la veille. A mi-parcours, notre grand Suisse compte près de six secondes d’avance sur Niel Fowler, lui-même en pleine bagarre avec Gislain Genecand. Suivent Callum Grant et un Bernard Richard des grands jours, investi de la responsabilité de meilleur représentant des pilotes français.
La deuxième partie de la course confirme la nette suprématie d’Alain Girardet, mais aussi l’aisance de Callum Grant, bientôt crédité du record du tour. Le pilote de la Merlyn se débarrasse d’abord de Gislain Genecand, puis vient à bout de son compère Niel Fowler peu après. Au moment de passer sous le drapeau à damier, son retard sur Alain Girardet s’est légèrement réduit, mais frôle malgré tout les neuf secondes.
Resté sous la menace constante de Gislain Genecand, Niel Fowler parvient à sauver sa troisième place et à prendre le chemin de ce podium Palois où il a ses habitudes. Dans un ordre différent, on y retrouve d’ailleurs les trois mêmes hommes qu’à l’arrivée de la deuxième course de 2016.
Après un week-end mal entamé par une touchette lors des essais, Jean Dionisotti qui a emprunté la Lola T540 habituellement dévolue au pilote suisse Christian Vaglio-Giors, empoche une belle cinquième place pour avoir pris la mesure de Bernard Richard passée la mi-course. Excellent sixième, ce dernier n’en signe pas moins une performance de choix, laissant dans son rétro François Bugat, Alain Simon, l’Anglais Ian Parkington (Royale RP26), Didier Mantz et le reste du peloton.
Arrêté au drapeau noir pour n’avoir pas effectué un drive through, Thierry Gallo est privé de l’arrivée de cette première course , tout comme Guy James et Erick Gueret (Van Diemen RF77).
Course 2 : Statut-quo
Plus de sept heures après, c’est sous une chaleur toujours étouffante que démarre la seconde course de Formule Ford, à l’heure où une autre épreuve urbaine s’achève du côté de Monaco… Et une fois encore, rien ne semble pouvoir arrêter Alain Girardet dans son one man show. Vainqueur entre temps de ses deux courses de F2, le Suisse n’a guère eu le temps de souffler à l’instant de retrouver le baquet de sa Lola.
Mais qu’importe, c’est encore lui qui s’empare immédiatement du commandement et rallie la mi-course avec déjà près de six secondes d’avance sur Callum Grant, tandis que suivent Niel Fowler, Gislain Genecand, Jean Dionisotti, Bernard Richard, Ian Parkington, François Bugat, Alain Simon et David Wild (Lola T204).
Au terme d’une course étonnement calme, ce sera également… l’ordre d’arrivée. Preuve que la hiérarchie est bien installée, le top 6 final reste également inchangé par rapport à la course du matin.
Un haut lieu de la course automobile pouvant en cacher un autre, c’est à Charade que la suite de l’histoire s’écrira du 9 au 11 juin.
Les PHOTOS :
Ambiance, paddock, pit-lane…
Essais et courses
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Podiums
Les RESULTATS :
Pour tous connaitre des résultats de ces deux courses paloises (épreuves joker du Challenge Formula Ford Historic France) cliquez ICI
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