Historic’Tour Charade 2017 : Compte rendu, photos et résultats
- Régis PREVOST
- 17 juin 2017
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Textes de Jacques Furet – Photos d’Hugues Mallet
COMPTE RENDU
Blancardi sur toute la ligne
L’épisode de Pau Ville à peine refermé, c’est à un autre circuit ancré dans l’histoire que les pilotes du Challenge sont invités à se mesurer en rejoignant Charade. Inchangé depuis 1989, son tracé de 3,9 kms est un parfait condensé de ce que fut le « grand circuit » jadis dévolu aux F1. Une piste « à l’ancienne », avec ses reliefs naturels, dont il est toutefois recommandé de ne jamais trop s’écarter…. A Charade, ce ne sont pas toujours des rails qui accueillent les autos en perdition, mais plus généralement de solides murs en béton. Les apprentis cascadeurs le payent souvent au prix fort…
En attendant, pour sa troisième manche après le Castellet et Dijon (Pau en était une épreuve joker), le Challenge Formula Ford Historic confirme sa vitalité. Avec 27 monoplaces en lice, il est cette fois encore l’un des plateaux les plus fournis de l’Historic Tour.
Qualifs : Blancardi, c’est dit
Passé les habituelles séances d’essais privés, les « qualifs » débutent le vendredi après-midi sur de premiers coups de théâtre. Immédiatement stoppé par le bris d’un doigt d’allumeur, Gislain Genecand (Crosslé 30F) ne boucle pas un tour, ce qui vaudra de suivre le reste de la séance en spectateur. Eux aussi éliminés avant d’avoir eu le temps de s’exprimer, Alain Girardet (sur une Lola T540 empruntée à Palmyr) et Alan Crocker (Ray F72), tous deux en proie à des soucis moteur, partagent son triste sort.
A l’inverse, plus véloce que jamais, Guillaume Blancardi (Van Diemen RF80) « claque » dès son troisième tour un chrono que personne ne parviendra à mettre à mal par la suite. Pierre-Alain Lombardi (Lola T540E) et François Belle (Lola T540E) ne vont pourtant pas ménager leur peine en ce sens, mais en vain. Avec près d’une demie seconde d’avance, le natif de l’Aveyron annonce qu’il sera une fois encore difficile à battre !
Auteur du quatrième temps, Xavier Michel amorce un week-end bien chargé, puisqu’il aligne également sa Crosslé 32F dans les courses du Trophée Kent. Suivent Stéphane Brunetti (Van Diemen RF79), de retour aux affaires, Jean-Jacques Deverly (Lola T540E), Jean Dionisotti (Van Diemen RF79) et Yannick Verhille (Lola T342), les deux derniers étant également présents sur les deux plateaux de Formule Ford.
Du côté de la classe A, Didier Mantz démontre sans attendre que le circuit de Charade n’a guère de secrets pour lui.
Avec près d’une seconde de marge, il place sa Jomo JMR7 largement en tête, devant la Russell Alexis de Brady Beltramelli et la McNamara FCA MK3 de Régis Prévost. Crédité du quatrième temps, Bernard Richard (Lotus 69) se serait surement intercalé entre eux avec un transpondeur plus souvent en état de recueillir ses performances…
Suivent notre Italien Giovanni Romagnoli Sacchi (Crosslé 32F) et le jeune Morgan Pezzo (Crosslé 16F).
Celui-ci s’apprête à ouvrir sur le circuit de Charade la « Classic Racing School » avec son associé Julien Chaffard. Leurs futurs clients y disposeront de copies d’anciennes Formule Ford, construites pour eux par la firme Crosslé.
Course 1 : Lombardi, c’est cuit
Guillaume Blancardi ne profite pas longtemps de sa pole au départ de la course 1, samedi en début d’après-midi. Surpris par son voisin de première ligne, Pierre-Alain Lombardi, il laisse à celui-ci le privilège de mener les quatre premiers tours de course.
L’ex roi de Charade a mangé son pain blanc. Deux tours plus tard, l’ami Blancardi porte une attaque victorieuse et laisse son rival aux prises avec un troisième homme : François Belle, qui s’est rapidement débarrassé de Xavier Michel. Rapide, le pilote du team Palmyr poursuit son effort, prend à son tour l’avantage sur le pilote suisse et signe le meilleur tour en course dans la foulée.
Dès lors, on tient le tiercé final. Guillaume Blancardi l’emporte avec une seconde d’avance sur François Belle et sept sur Pierre-Alain Lombardi, menacé par Xavier Michel en fin de course. Suivent sous le drapeau à damier, Jean-Jacques Deverly, Stéphane Brunetti et Gislain Genecand, rapidement remonté dans le bon wagon.
Bon septième en début de course, Paul Mc Morran (Crosslé 32F) termine cinq places plus loin pour avoir écopé d’un drive-through. Encore moins heureux, son compatriote Alan Crocker n’a même pas le plaisir de rejoindre l’arrivée, pour avoir jeté l’éponge à mi-course, toujours en proie à des problèmes moteur.
En classe 1, après un premier tour en faveur de Régis Prévost, Didier Mantz s’impose en tête et n’y sera plus délogé par la suite malgré les efforts de Brady Beltramelli. Longtemps troisième, Régis Prévost se fait finalement écarté du podium par Bernard Richard dans le dernier tour.
Le pilote de la Lotus achève là une remontée que lui a imposé son tête-à-queue du premier tour. Sans ce contretemps, sans doute aurait-il été difficile à battre, comme le démontre son meilleur temps en course…
Une course dont Alain Girardet n’a pas vu grand-chose. Juste deux petits tours, le temps de vérifier que les problèmes électriques de sa Lola n’étaient pas réglés. Après son triomphe palois, les week-ends se suivent mais ne se ressemble guère pour lui.
Course 2 : Brunetti, c’est reparti
Dimanche matin, tout ce beau monde s’élance en piste pour le match retour. Et comme la veille, Guillaume Blancardi se fait prendre de vitesse au départ, cette fois par François Belle.
Pour Brady Beltramelli, c’est fini dès le deuxième virage, il reste en effet sur le carreau après un accrochage à Manzon.
L’histoire se répète alors. Trois petits tours nichés dans le sillage du leader, et l’Aveyronnais porte une nouvelle attaque décisive. Cette fois encore, c’est le tournant de la course. Impérial, il conserve le commandement jusqu’à la fin, suivi comme son ombre par un François Belle jamais vraiment en position de récupérer son bien.
De retour à son meilleur niveau, Stéphane Brunetti dispute la quasi intégralité de la course en quatrième position dans le sillage de Pierre-Alain Lombardi, qu’il finit par surprendre dans le dernier tour. Très pressant en fin de course, Gislain Genecand termine à leur contact après avoir pris l’avantage sur Jean-Jacques Deverly.
Débarrassés du bien malheureux Alain Girardet à deux tours du but, Jean Dionisotti et Yannick Verhille font « sept et huit », juste devant un Bernard Richard aussi véloce que la veille. Leader de la classe A de bout en bout, le Gardois concrétise son aisance du week-end par une belle victoire devant Alan Crocker, superbement remonté, et Didier Mantz. Deuxième en début de course, Régis Prévost complète le quarté gagnant.
Pour Xavier Michel, trop vite mis hors-jeu par une coupure moteur, ce sera une course à oublier.
Les pilotes du Challenge ont maintenant rendez-vous avec ce qui devrait être le sommet de leur saison. Du 30 juin au 2 juillet, ils seront à Nevers Magny-Cours pour y fêter les 50 ans de la Formule Ford dans le cadre du nouveau Grand Prix de France Historique.
Les PHOTOS
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Ambiance, paddock, pit-lane
Essais et courses
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Podiums
Les RESULTATS
Pour tous connaitre des résultats de ces deux courses auvergnates du Challenge Formula Ford Historic France cliquez ICI
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