Historic’Tour Le Mans : Compte rendu, photos et résultats
- Régis PREVOST
- 11 septembre 2018
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Textes de Jacques Furet – Photos de Guy Pawlak et Michel Naquet
Le COMPTE RENDU :
Michel, Belle et les autres
Le Challenge Formula Ford Historic continue de faire recette. En réunissant 34 de ses adeptes sur le circuit Bugatti du Mans, il confirme encore une fois qu’il est l’un des plateaux les mieux portants du Championnat de France Historique des Circuits. Il est vrai qu’au-delà des multiples attraits propres à la Formule Ford Historic, avoir l’occasion de rouler en ces lieux demeure une opportunité qu’il est toujours précieux de saisir. Peu importe si le Bugatti et ses 4,1 km n’empruntent qu’une portion du circuit des 24 heures, le Mans reste le Mans ! Du virage du Raccordement à celui de la Chapelle, c’est toute l’histoire de la course automobile qui resurgit à chaque tour aux yeux des pilotes…
Qualifs : Encore du bon Belle
Samedi matin, dans la tiédeur d’une fin d’été, les sempiternels 25 mn d’essais qualificatifs se chargent de livrer la première hiérarchie du week-end. Passé le cap du quart d’heure de confrontation par chronos interposés, la surprise se nomme Guy James (Crosslé 35F). Le pilote marseillais apparait alors sur la première ligne du classement devant un Xavier Michel (Crosslé 32F) déjà très en verve et un non moins rapide Stéphane Brunetti (Merlyn MK20).
Pour autant, les jeux sont loin d’être faits. Le dernier tiers de la séance voit François Belle (Lola T540E) reprendre l’avantage et le conserver de manière définitive. Auteur sur la piste du deuxième meilleur chrono, Xavier Michel en perd le bénéfice pour avoir pris quelques libertés avec la « route de course ». Le voilà rétrogradé au cinquième rang, laissant Stéphane Brunetti partager la première ligne de la grille de départ avec François Belle, tandis que Guy James et l’autre pilote du team Palmyr, Grégoire Henrioud (Lola T540E), voisineront juste derrière eux.
Dans une classe A où Stéphane Brunetti évolue désormais au-dessus du lot, les Britanniques Alan Crocker (Ray F72) et Brian Morris (Lola T202) complètent le tiercé gagnant du moment, relativement loin devant Brady Beltramelli (Russell Alexis MK14), Felix Godard (Merlyn MK20) et le reste des troupes.
Pour sa première apparition dans le challenge, Adrien Laissac (Ray F81) n’est pas exactement à la place qu’il espérait du fait de problèmes mécaniques. Le classement final de la séance le situe juste devant l’Australien Wayne Wilson, venu se joindre aux pilotes de Formule Ford avec sa magnifique Brabham BT21C.
Course 1 : Michel sur orbite
Au milieu de l’après-midi, la première course est lancée en l’absence de quelques malchanceux pour lesquels le week-end de course s’est achevé en « qualifs ». C’est le cas du Belge Michel Dupont (Dulon LD4), de l’Italien Giovanni Romagnioli Sacchi (Crosslé 32F), ou encore de Karl Jollivet (Grac MT6) et Ludovic Ingwiller (Van Diemen RF78).
Parti à la faute dès le deuxième tour, Guy James ne va guère aller plus loin. Le temps d’évacuer son auto et la course est relancée, voyant Stéphane Brunetti, Grégoire Henrioud et François Belle s’emparer du commandement à tours de rôle jusqu’au cap de la mi-course.
A cet instant, Xavier Michel, Yannick Verhille (Crosslé 25F), Gislain Genecand (Crosslé 30F) et Alan Crocker complètent un groupe de tête dont les sept pilotes se suivent en moins de deux secondes. C’est dire si le spectacle est au rendez-vous !
Dès le septième passage devant les mythiques tribunes des 24 heures (guère remplies, malheureusement…), c’est au tour de Xavier Michel de prendre l’ascendant sur ses comparses, emmenés par Grégoire Henrioud. Cette fois, plus rien ne va entraver l’envolée victorieuse du turbulent pilote normand, qui parvient à conserver un mince avantage sur son poursuivant jusqu’à l’arrivée.
A peine plus loin, le gain de la troisième place se décide dans le dernier tour au profit de François Belle, in-extremis devant Stéphane Brunetti. Gislain Genecand, Yannick Verhille et Julien Renaudin (Royale RP21), eux aussi à la lutte jusqu’au dernier virage, terminent à la suite.
En classe A, derrière un Stéphane Brunetti toujours hors concours, Alan Crocker laisse filer sa deuxième place dans le dernier tour. Pierre-Alain Lombardi (Brabham BT18) et Brian Morris en profitent pour remonter d’un rang et se partager les deux autres marches du podium.
Stéphane Brunetti, le vainqueur en classe A (Trophée Avon Tyres) et Pierre Alain Lombardi (2nd) et Brian Morris (3ème)
Course 2 : Michel qui perd, Belle qui gagne
24 heures de répit et c’est la seconde course qui démarre en perdant aussitôt l’un de ses favoris. Moteur explosé sur la grille de départ, Grégoire Henrioud abandonne le combat avant même de l’avoir entamé.
Passée une brève neutralisation, Xavier Michel annonce la couleur à la relance. Sur la dynamique de sa course victorieuse de la veille, il endosse de nouveau le rôle de leader, suivi de François Belle et Stéphane Brunetti. A mi-course, le sociétaire de l’équipe Palmyr est toujours dans ses roues, tandis que le pilote de la Merlyn accuse trois petites secondes de retard.
Juste derrière nos trois larrons, la bataille fait alors rage entre Pierre-Alain Lombardi, Gislain Genecand, Julien Renaudin et Yannick Verhille.
Xavier Michel contrôle la course, mais ses efforts vont s’avérer vains. Pénalisé d’un drive through par la direction de course pour ses trajectoires un peu trop « tendues », il est contraint de repasser par la voie des stands à deux tours de l’arrivée. La victoire s’offre alors à François Belle, lequel a entretemps distancé Stéphane Brunetti de 8’’.
Derrière eux, l’Australien Wayne Wilson crée la surprise pour le gain de la troisième place. Au prix d’une remontée méthodique, il brûle la politesse à Yannick Verhille, Gislain Genecand et Julien Renaudin, restés groupés qu’à l’arrivée.
Décroché en fin de course, Pierre-Alain Lombardi s’accapare néanmoins la deuxième place de la classe A derrière l’inamovible Brunetti, la troisième marche podium accueillant l’Anglais Brian Morris. Suivent dans cette même classe, Felix Godard, Brady Beltramelli, Didier Mantz (Jomo JMR7) et Régis Prévost (Mc Namara FCA Mk3), bon troisième en début de course mais pénalisé ensuite pour un départ anticipé, au même titre qu’Alan Crocker et un Jean-Jacques Deverly (Lola T540) guère à la fête sur ce week-end. Parmi les « arrivants » figure une nouvelle fois Gérard Delprat (Crosslé 30F), le Monsieur finances du Challenge.
En attendant que tout ce beau monde rejoigne le circuit du Val de Vienne le dernier week-end de septembre, François Belle conforte son avance en tête du Challenge Motul (classe B) devant Jean-Jacques Deverly et Gislain Genecand. Mieux encore, il en profite pour rejoindre « Nelson » au commandement du Championnat de France catégorie Monoplaces/Protos. La situation demeure autrement plus indécise dans le Trophée Avon Tyres (classe A), où Stéphane Brunetti, Brady Beltramelli et Alan Crocker demeurent au coude à coude.
Les PHOTOS :
Ambiance, paddock, pit-lane (Michel Naquet)
Essais et courses (Guy Pawlak)
Essais et courses (Michel Naquet)
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Podiums (Michel Naquet)
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Les RESULTATS :
Pour tout savoir sur les résultats de cette manche sarthoise du Challenge 2018, cliquez ICI
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