Pau Classic Grand Prix 2022 : Compte rendu, Photos & Résultats

Textes de Régis Prévost – Photos d’Hugues et Sylvie Laroche, Michel Naquet et Paul Alquier

Le COMPTE RENDU :

Pau comme à la Belle Epoque

Le Grand Prix de Pau Historique est mort, mais tel le Phoenix, il renait de ses cendres, après 2 ans d’absence, sous l’appellation « Pau Classic Grand Prix »

Alors le Challenge Formula Ford Historic ne pouvait pas rater sa résurrection et malgré le forfait de nombreux pilotes anglais, il verra quand même 32 concurrents se présenter aux vérifications techniques assurées par le responsable technique de l’Historic Tour, l’excellent Matthieu Maccolini.

9 pilotes de l’Agglo Paloise sont de la partie, notamment le nouveau venu André Parisy, le père du pilote Mike Parisy, sur l’ancienne Lotus 59 F de Xavier Rascagnères. On note également le retour de la famille Cantounat, Jean Jacques le père et Sébastien le fils (Van Diemen RF 80 et RF 79), d’Arnaud Besnier (Lotus 59 F), de Claude Puyau qui a loué le Ray F 81 du Team Sirius Compétition et de Patrick Perrin (Van Diemen RF 78/79).

Complètent la colonie paloise, Laurent Courrègelongue et Romain Manaut (Van Diemen RF 80 et RF 79) ainsi que François Bugat (Royale RP 24) tous 3 déjà vus à Lédenon en avril dernier.

Malgré quelques absences, le Royaume Uni est bien représenté avec 8 membres de la « Perfide Albion » dont 3 jeunes pilotes extrêmement rapides, Calum Grant, Rory Smith et Matthew Wrigley, tous trois pilotant des Merlyn. Nous retrouvons également trois « vielles connaissances » de la Formula Ford Historic, les très francophones Brian Morris (Lola T 200) et Paul McMorran (Crosslé 20 F) ainsi que Simon Davey (Van Diemen RF 80).

Tous ces pilotes ainsi que les habitués, français, belges et suisses du Challenge feront qu’une fois encore la Formula Ford Historic sera le plateau de monoplaces le mieux garni du meeting.

Essais Libres : Alain Girardet annonce la couleur

Si certains avaient participé, en compagnie des Formula Junior aux essais privés dès 9h le vendredi matin, le meeting débute véritablement pour les Formula Ford Historic à 11h30 avec les essais libres qui verront 29 des 32 concurrents engagés s’essayer à ce difficile tracé de Pau Ville qui ne pardonne pas la moindre faute.

Comme cela sera malheureusement le cas pour Régis Prévost (McNamara FCA-Mk3) qui laissera son demi-train avant gauche dans le rail au freinage du virage du Buisson dans la descente de Poeymirau.

Le meilleur temps sera l’apanage du suisse Alain Girardet (Crosslé 25 F) devant les deux jeunes britanniques Rory Smith et Calum Grant (Merlyn Mk 20 A).

L’Irlandais du Nord, patron de Crosslé Cars, Paul McMorran n’effectuera, quant à lui, même pas un tour chrono.

Qualifs : La précision suisse dans l’ultime tour

Les choses sérieuses commencent véritablement en fin de journée avec les essais qualificatifs de la Formula Ford Historic qui aura le privilège de clore cette journée inhabituelle du vendredi de ce Pau Classic Grand Prix « new look »

Depuis le 3^ème tour le meilleur temps est la propriété du britannique Calum Grant en 1:27.259 devant son compatriote Rory Smith (1:28.016) qui n’en sera délogé qu’au 9^ème tour par la révélation de ce meeting, le jeune Adrien Laissac au volant de la Van Diemen RF 81 de l’Écurie Kworx Racing que pilote habituellement le franco-australien Eric Lukes.

La séance est arrêtée au 10^ème tour pour nettoyer l’huile largement répandue sur la piste. Après ¼ d’heure de travail acharné des commissaires de piste, les qualifs reprennent leurs droits.

Mais rien n’est encore dit à cette heure car dans le tout dernier tour Alain Girardet s’empare de la pôle avec un stratosphérique 1:26.951 qui ne sera pas égalé.

François Belle (Lola T 540 E) complétera le trio de tête de la classe B (1974-1981) et le britannique Matthew Wrighley (Merlyn Mk 11A/20), qui a délaissé pour l’occasion sa Penske PC 3 de Formule 1 Historique, celui de la Classe A (1967-1973).

Belle performance également des suisses Augustin Sanjuan (4^ème B avec sa Van Diemen RF 80, Jean Dionisotti (6^ème B sur Lola T 540) et du gardois Bernard Richard (5^ème B sur Crosslé 30 F).

Les 4^ème, 5^ème et 6^ème places de la Classe A revenant au suisse Pierre Alain Lombardi (Brabham BT 18), au palois Arnaud Besnier (Lotus 59 F) et à l’irlandais Paul McMorran (Crosslé 20 F).

A noter que suite à divers problèmes moteur, les locaux, Jean Jacques Cantounat et Claude Puyau ainsi que Didier Mantz et Christophe Vidal ne finiront pas la séance.

Course 1 (14h10) : les britanniques intouchables

Déjeuner léger pour certains voire diète pour d’autres et il est temps de rejoindre Onyx pour la pré-grille (13h45).

Manque à l’appel, suite à une défaillance de pression d’huile moteur, Didier Mantz (Hawke DL 2A) ainsi que l’autre pilote de l’écurie Racing Car Mews, le palois Patrick Perrin (Van Diemen RF 78/79) qui en mal de roulage a préféré jeter l’éponge.

Le poleman Alain Girardet ne fera que le premier tour en tête, dépassé dès l’entame du deuxième tour par Calum Grant puis au quatrième par Rory Smith.

Le cinquième tour sera fatal à Christophe Vidal (problèmes moteur) et Laurent Courrègelongue (bielle coulée), le septième au britannique Damien Ditchfield (Elden Mk 8), le huitième à son compatriote Keith Davey (Van Diemen RF 80) et le dixième au local Jean Jacques Cantounat suite à un tout droit à l’épingle du Lycée.

Le treizième et dernier tour ne verra donc franchir la ligne d’arrivée que seize voitures.

Adrien Laissac et François Belle termineront respectivement 4^ème et 5^ème (2 et 3 de la classe B) tandis que Augustin Sanjuan finira 6^ème et Matthew Wrigley 7^ème (3 en classe A).

Les belges Éric Lécluse (Lotus 69 F) et Michel Dupont sur la plus ancienne voiture du plateau (Dulon LD 4 de 1968) seront les derniers à finir dans le même tour que les vainqueurs.

Course 2 (8H15) : Les anglais ne lâchent rien

Pour la course dominicale le soleil est de mise et même un peu aveuglant en cette heure très matinale.

Manque à l’appel, outre les deux absents d’hier (Didier Mantz et Patrick Perrin), Bernard Richard, de nouveau en difficulté avec la pression d’huile de son moteur.

Dès le départ, lancé, comme le veut la tradition à Pau compte tenu du nombre de voitures en piste, le poleman, le britannique Calum Grant, se voit déposséder de sa place par son compatriote Rory Smith.

Michel Ghio (Ray F 80) rentre directement au stand victime d’une petite touchette qui lui fera perdre un tour.

Dès l’entame du deuxième tour, dans la courbe des tribunes, que les plus rapides passent à fond, le suisse Pierre Alain Lombardi vient percuter la McNamara de Régis Prévost l’envoyant en tête à queue dans le rail opposé, certes sans mal, mais ce qui n’est malheureusement pas le cas de Christophe Vidal (Alexis Mk18 B) qui pour l’éviter sort violemment de la piste.

Le drapeau rouge est aussitôt de mise et les voitures regagnent la pit-lane.

Après de nombreuses minutes d’attente, c’est un nouveau départ sous safety.

Les positions ne changeront quasiment pas, excepté pour le suisse Augustin Sanjuan qui perd une place dans le cinquième tour au profit de l’anglais Matthew Wrigley.

Le sixième tour verra l’abandon du belge Eric Lécluse (Lotus 69 F) et le neuvième celui du régional André Parisy victime d’une petite sortie de piste au virage du Buisson.

Au final Alain Girardet terminera donc 3^ème au scratch et 1^er de la classe B devant Adrien Laissac et François Belle.

Matthew Wrigley, 6^ème au général, s’emparera de la dernière marche du podium de la classe A.

Augustin Sanjuan et « Nelson » seront respectivement 7^ème et 8^ème (4 et 5 de la classe B) tandis que l’irlandais Paul McMorran et l’anglais Brian Morris (Lola T 200) finiront 9^ème et 10^ème (4 et 5 de la classe A).

Le Challenge va maintenant prendre la direction du circuit Paul Ricard (17–19 juin) pour y participer au Grand Prix de France Historique en compagnie des autos plus récentes (pré-93) du Trophée Formule Ford Kent.

Un autre rendez-vous très attendu…

Les PHOTOS :

Ambiance, paddock, pré-grille, pit-lane (Michel Naquet)